mardi 29 octobre 2013

Deux euros pour un panorama ( et une blague).


cathedrale1
La version aquarellée, la vraie, celle du carnet. ( Moleskine A4)
Un dyke, pourrait vous expliquer un volcanologue, c'est une poussée de lave verticale ( je fais simple pour ceux du fond). C'est assez étrange à voir, c'est haut, noir, et tout froid. Comme une mystérieuse construction. La cathédrale de Clermont m'évoque un peu une de ces fantaisies de la nature avec ses deux immenses flèches de lave noire.
En tout cas, c'est vachement tentant pour un dessin, comme point de vue.
C'est donc là haut que j'ai grimpé, par trois fois pour faire ces dessins, ces dernières semaines.

Pour monter, il faut d'abord chercher le bedaud, qui erre en général dans le transept, lui bailler deux euros qu'il empoche dans son veston, avant de se poster devant la porte de la tour pour faire sa blague :
Il baragouine un rapide laïus sur l'historique de la tour (Blaise y aurait encore envoyé son pauvre beau-frère pour tester son baromètre, quelle bonne poire ce beauf', parce qu'il s'est aussi tapé le Puy de Dôme pour tester le matos, saviez vous? J'imagine la tête qu'il a dû faire quand machin l'a renvoyé à la cathédrale pour peaufiner ses résultats. C'aurait été moi, je lui aurais refilé ses tubes à essais et son mercure, sa frangine aussi tant qu'on y est, et tchao!).
Une fois son dicours terminé, le bedaud donc ( puisqu'on était avec lui avant que je reparte dans une digression inutile une fois de plus), nous fait entrer dans l'escalier et au moment de lâcher la grosse porte de chêne sur nous, juste quand un courant d'air froid nous passe dans le cou (depuis je ne sais quelle crypte où dort un chevalier momifié je suppose), il nous dit :"Et pour sortir, tout à l'heure, tapez EbZ5778Kd82 sur le digicode".
 Et BLAM, la porte se ferme.
Sur le silence stupéfait des visiteurs.

Couleurs à l'ordi pour rigoler, sur le scann du dessin original. 
 Même qu'une touriste affolée répétait le code en boucle en le tapant sur son smartphone à côté de moi. En ce qui me concerne, j'étais plutôt serein, parce que dans ces moments là, maître Po m'apparait dans un nuage tremblant (pour ceux qui n'ont pas eu le bonheur de naître dans les années 70, allez voir ici) et me parle pour me rassurer: 
"Taazab, pas de sushi mon petit scarabée, si t'es bloqué ici, tu vas pouvoir faire des heures de dessin, hihi!".

Un rapido dans mon petit moleskine A5
J'étais donc le premier à bondir dans l'escalier pour monter là où ça voulait bien me conduire.
Voici donc les dessins du plus haut que j'ai pu trouver par ici, où je suis arrivé étourdi après trente trois tours et demi de colimaçon.
Je vous souhaite d'avoir l'occasion d'y monter, mais sachez que je n'ai pas donné ici le véritable code, ce serait trop facile sinon.

Mais bon, si j'ai réussi à m'en sortir, pourquoi pas vous, hein?



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